Depuis 300 jours et malgré une récente opération chirurgicale, cheïkh Issa Qassem fait toujours l’objet d’une détention et assignation à résidence prolongée par le gouvernement bahreïni. Il n’y aucune perspective prometteuse de la levée du siège établi autour du domicile du dignitaire religieux des chiites de Bahreïn.
Il y a presque un an, le gouvernement bahreïni a décrété l'assignation à résidence du dignitaire religieux. Le sit-in des partisans du religieux devant son domicile en avril dernier s'est terminé en affrontements avec les forces gouvernementales et plusieurs morts parmi les manifestants.
Les utilisateurs des réseaux sociaux ont publié de multiples images montrant plusieurs véhicules blindés et militaires devant le domicile de l’Ayatollah Cheïkh Issa Qassem, rapporte le journal électronique Mirat al-Bahrain.
En mai 2017, un tribunal de Manama a accusé l’Ayatollah Issa Qassem d’avoir déposé sur un compte personnel 10 millions de dollars de fonds collectés. Il a été condamné à un an de prison avec sursis pour "collecte illégale de fonds" et "blanchiment" et à une amande de de 100.000 dinars bahreïnis (265.000 dollars). Le gouvernement bahreïni lui a par ailleurs retiré sa nationalité.
Les Bahreïnis ont organisé vendredi 9 mars des manifestations d’envergure contre le régime de Manama et l’assignation à résidence du cheikh Issa Qassem, grande source d’imitation des chiites.
Selon ce rapport ces manifestations ont eu lieu dans la localité d’al-Mousalla à Manama et dans un certain nombre d’autres régions bahreïnies.
Les manifestants ont scandé haut et fort des slogans contre le régime de Manama et la poursuite de l’assignation à résidence du cheikh Qassem.
Ils n’ont pas manqué de dénoncer la politique de répression du régime des Al-Khalifa qui continue à faire des victimes au sein des dissidents et des populations civiles.
Depuis le 14 février 2011, cette petite monarchie du golfe Persique est le théâtre des manifestations pacifiques qui réclament une monarchie constitutionnelle dans le royaume.